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Controverses en confrontation avec la science actuelle: pain et santé

Le pain a un avenir sain. C’est avec cette phrase que le Prof. Fred Brouns (NUTRIM, Pays-Bas) a conclu sa conférence lors du 19ème Congrès Nutrition et Santé qui s’est tenu le 18 et 19 novembre 2016 à Bruxelles. A cette occasion, il a confronté différentes controverses sur le pain et la santé, relayées dans les médias, aux connaissances scientifiques les plus récentes. Il n’existe pas de preuve scientifique attestant que le blé et le gluten sont à l’origine de maladies chroniques et que les anciennes variétés de blé sont plus saines que les variétés modernes. Les problèmes d’hypersensibilité au gluten ou au blé chez une petite minorité des consommateurs ne peut être purement et simplement généralisée à toute la population.

Pain et santé

Différents livres à succès et la tendance anti-gluten propagent l’idée que les produits à base de blé comme le pain sont la cause d’obésité et d’autres affections chroniques. La recherche scientifique établit cependant un lien positif entre les produits à base de céréales complètes, ainsi que les fibres des céréales, et un risque moins élevé de développer un cancer du côlon, des maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. Le Prof. Brouns souligne que le pain complet ne doit pas être confondu avec les produits raffinés à base de farine blanche et ne doit pas être dissocié du reste de l’alimentation. Une tranche de pain complet recouverte d’une épaisse couche de chocolat à tartiner ou une croquette de viande frite sont également moins bonnes pour la santé.

Les céréales sont-elles plus saines?

Les partisans du régime paléo déconseillent les céréales et autres sources d’amidon étant donné que l’homme préhistorique n’en n’aurait jamais consommé. Ils ajoutent en outre que la consommation de céréales ne remonte qu’à 10.000 ans et que nous n’y sommes pas encore habitués. Les recherches archéologiques contredisent cet argument. Elles révèlent la présence d’indices montrant que le blé, le seigle et l’orge étaient déjà cultivés et consommés depuis plus de 45.000 ans. Le blé moderne, qui est apparu il y a environ 11.000 ans, contiendrait-il plus de gluten ou d’autres substances soit-disant nocives que les variétés de blé anciennes ? Rien ne le prouve scientifiquement. Il y a peu de différences entre les variétés de blé anciennes et actuelles.

Suivre un régime alimentaire justifié 

Les personnes atteintes d’une maladie cœliaque avérée (selon les estimations environ 0,7-2 % de la population) doivent éviter tous les types de céréales contenant du gluten. Les personnes qui présentent une hypersensibilité au blé (probablement 5 à 7 % de la population) déclarent avoir moins de symptômes lorsqu’elles ne consomment plus de céréales. Les données scientifiques à ce sujet sont néanmoins encore imprécises et font l’objet d’un examen approfondi. Déconseiller ou éviter subitement et de façon générale certains produits alimentaires de base sans raison fondée, n’est pas une stratégie saine selon le Prof. Brouns.

Des produits sans gluten pour l'ensemble de la population?

Promouvoir les produits sans gluten auprès de la population générale est inutile et ne présente pas de garanties pour la santé. Au contraire, de nombreux produits sans gluten contiennent souvent plus de matière grasse, de sucre, de sources d’amidon raffinées et moins de fibres, protéines, vitamines et minéraux. La dernière enquête de consommation alimentaire (2014) révèle que le Belge moyen consomme encore toujours moins de produits à base de céréales complètes et de fibres que ce qui est recommandé dans le cadre d’une alimentation saine.

>> Parcourez les fact sheets du Congrès Nutrition et Santé

Source: Nice