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L’UNION EUROPÉENNE SOUTIENT LES CAMPAGNES DONT L’OBJECTIF EST DE PROMOUVOIR LES PRODUITS AGRICOLES DE GRANDE QUALITÉ

HomeFAQDétails intéressants sur le pain (5)Quel est l’impact du pain sur l’environnement ?

Quel est l’impact du pain sur l’environnement ?

En Belgique, nous consommons chaque année environ 40 – 50 kg de pain par an, ce qui représente en moyenne quatre à cinq tranches de pain par jour (enquête belge de consommation alimentaire 2015-16). D’après les recommandations nutritionnelles, nous pourrions même consommer plus de pain. Mais dans quelle mesure la culture des grains et la cuisson de tout ce pain pèsent-ils sur notre environnement ? C’est ce que nous allons vous expliquer !

Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?

Pour produire des denrées alimentaires, que ce soit de la viande, du pain, des fruits et légumes ou du poisson, il faut des terres, de l’eau, de l’énergie, de l’engrais (chimique), des médicaments vétérinaires et des produits phytosanitaires. Au cours de ce processus, des gaz à effet de serre, engrais et produits phytosanitaires sont rejetés dans l’environnement. A cette étape de production agricole s’ajoutent la transformation, l’emballage, le transport et la distribution des produits qui ont également une incidence sur l’environnement.

Tous les secteurs de production alimentaire ont donc un impact environnemental, dont seul le degré diffère en fonction du produit. Une source importante de pollution est l’émission de gaz à effet de serre. Parmi ces différents types de gaz, le méthane et le CO2 sont les plus connus.

Pour pouvoir les comparer, l’ensemble des gaz à effet de serre sont convertis en équivalents CO2, ce qu’on appelle communément l’empreinte carbone ou ‘carbon footprint’. Cette méthode permet ainsi de traduire l’impact environnemental des denrées alimentaires.

Quelle action exercent les gaz à effet de serre ?

Dans l’atmosphère, autour de la terre, circulent des gaz qui retiennent tous la chaleur du rayonnement solaire. Certains gaz le font beaucoup plus que d’autres. A travers ces gaz, les rayons du soleil peuvent encore pénétrer l’atmosphère, mais la chaleur peut plus difficilement quitter l’atmosphère, ce qui entraîne la formation d’une couche de chaleur, responsable du réchauffement climatique.


Comparaison de l’impact environnemental du pain avec d’autres produits

Le tableau ci-dessous montre que les céréales et le pain ont une empreinte carbone très faible par rapport notamment à la viande, au fromage et au lait. L’empreinte CO2 d’un kilo de viande, par exemple, est au moins 50x plus élevée que celle d’un kilo de pain.

Habituellement, on compare des kilos avec des kilos. Ce n’est cependant pas toujours la meilleure méthode, étant donné qu’1 kg d’un produit peut avoir une valeur calorique plus élevée / plus faible qu’un autre produit. C’est pourquoi nous vous présentons également une comparaison sur base de la valeur calorique, qui révèle également que les céréales et le pain ont une incidence très réduite par rapport à d’autres catégories de produits. 

Enfin, il est également possible d’établir une comparaison par repas. Ici, nous remarquons que le petit déjeuner et le repas de midi obtiennent des résultats relativement faibles et que les produits à base d’amidon, dont le pain, contribuent de manière limitée, lors du petit déjeuner et du repas de midi, à l’émission de gaz à effet de serre, bien que ces produits occupent une place importante dans ces deux repas.

Du grain de blé au pain : impact environnemental

Le tableau ci-dessous fait un gros plan sur la chaîne de production à partir du grain de blé jusqu’au pain, en indiquant les gaz à effet de serre libérés lors de ce processus (calculés en équivalents COpar 800 grammes de pain). Il est frappant de constater que l’utilisation d’engrais en particulier génère une grande quantité de gaz à effet de serre et a par conséquent un impact important sur l’empreinte carbone du pain. La transformation des ingrédients en boulangerie et la cuisson du pain ont également une incidence.

Réduire l’empreinte carbone du pain

 Pour réduire l’empreinte carbone du pain, il convient en premier lieu de se pencher sur l’utilisation des engrais. Fort heureusement, les engrais chimiques sont utilisés de manière de plus en plus efficace. Grâce à l’utilisation de drones, un entrepreneur agricole peut ainsi déterminer encore plus précisément quelle partie de son champ a besoin d’azote, qu’il épandra uniquement à cet endroit précis.

Lutter contre le gaspillage

Malheureusement, il reste chaque jour des invendus de pain dans les boulangeries et les supermarchés. C’est parce que nous voulons toujours acheter du pain frais et ce qui n’est pas vendu nous paraît impropre à la consommation le lendemain. Cela représente environ 10% de la production.

Heureusement, la majeure partie du pain qui reste trouve une deuxième destination !  Une part importante de ce pain est transformée en aliments pour bétail, ce qui est également intéressant d’un point de vue calorique. Une petite partie est aussi, par exemple, transformée en chapelure ou en croûtons. Récemment, d’autres projets marquants ont vu le jour, permettant d’obtenir un produit alimentaire de qualité à partir de vieux pain. Une brasserie bruxelloise produit ainsi une délicieuse bière avec du pain rassis. Un autre exemple nous est donné par les gagnants du concours Ecotrophelia 2016 (pour les étudiants de l’enseignement supérieur) qui ont imaginé un cornet de glace savoureux à base de restes de pain. Enfin, s’il n’est plus possible de trouver une autre destination au vieux pain, on essaie alors de le transformer pour produire de l’énergie. Il est probable que cette nouvelle application commerciale se développe à l’avenir.

En conclusion, nous pouvons dire que le pain est non seulement délicieux et bon pour la santé, mais il est incontestablement un produit durable de notre chaîne alimentaire.

Vous reste-t-il souvent du pain à la maison ? Lisez nos conseils pratiques de conservation et découvrez nos recettes à base de vieux pain !

Delen via